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LA TERRE HALLUCINEE

 par Luigi Saetta, collection Le Corbeau, ORIS, 1946,

broché in 12, 224 pages, Jaquette illustrée

Résumé : Le journaliste Marsan est amoureux de sa consœur Nadine. Bizarrement, celle-ci l’entraîne voir un film rasoir consacré à la campagne d’Egypte. Mais en pleine projection, un fou qui se prend pour Napoléon tire au pistolet dans l’écran. Puis, tout le monde se prend par intermittence pour Napoléon (même les dames) ; tout le monde sauf Marsan. Les rues grouillent de gens qui prétendent être morts à Saint Hélène. Tous ont connus Waterloo, morne plaine et se passent la main dans le gilet comme le petit Caporal. Imaginez leur désarroi : ils se croient entourés d’imposteurs car chacun est persuadé que lui seul est le vrai Napoléon.

En fait, c’est Formeral, un savant fou spécialiste de l’Empereur, qui a fabriqué une machine fascinatrice dont les effets napoléomanïaques sont en train de se propager tout autour du globe. Mais, ça, on ne le saura qu’à la fin. Car pour le reste, un autre mystère occupe Marsan. Nadine a disparu. Heureusement, il la sauvera grâce à un indice inattendu, en démasquant le savant dévoyé. Tous les Napoléons donnent en effet une date erronée comme date de la mort de l’Empereur. Formeral étant le seul érudit napoléonien à favoriser cette date-là, Marsan pourra remonter jusqu’à lui. Formeral a bien sûr enlevé Nadine par béguin d’elle.

Capturé à son tour, Marsan succombera-t-il lui aussi à la machine à napoléaniser ? Et bien non, car l’oncle providentiel dérègle le mécanisme juste au bon moment. L’infâme Formeral et son complice connaîtront une fin bien méritée dans l’explosion qui libère les gens de leur délire napoléoniste. Détail essentiel, c’est la bague faite d’un alliage inconnu que Formeral avait donné à Nadine et que celle-ci avait scindée en trois, qui protégea le trio de la démence napoléonesque.

Note : ce roman vaut surtout pour ses scènes de napoléonisme collectif aigu. On peut bien sûr y voir aussi une fable sur la folie collective dans les dictatures. Somme toute, du haut de ces 224 pages, un summum conjecturo-policier nous contemple.

© Jean-Louis Brodu 2003

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